dimanche 8 septembre 2013

Restructurations : mouvements tournants en vue

Avec les premières fuites, chacun, armée, élus, et partis politiques, essaie de ménager ses positions. 
Alors que se fait petit à petit les certitudes que les annonces ministérielles de fin de mois ne porteront sans doute que sur les restructurations de 2014, donc, en fait, bien peu de choses du fait des délais nécessaires pour organiser des fermetures.

Le modus operandi retenu ayant quelques avantages, en cette année électorale.
Le gros des fermetures d'unités et de sites viendront après. On l'a déjà dit ici, le dépeçage de la chasse française va obliger à terminer l'activité aérienne de plusieurs plate-formes : déjà, Luxeuil n'accueille qu'une vingtaine d'avions, sur un site employant 1300 militaires, un ratio particulièrement faible, et Dijon a encore moins d'avions.
Certes, on peut faire comme sur l'ancienne base de Colmar, et installer à la place des Mirage des régiments de l'armée de terre, mais pas sûr que l'hypothèse emballe beaucoup de monde.
Car dans l'armée de terre, le dépeçage continue aussi. L'infanterie va devoir vraisemblablement rendre deux régiments (1). Les numéros de régiments d'infanterie à trois chiffres sont décidément maudits, car après qu'on ait évoqué le 152e RI (une régiment pourtant créé sous la Révolution), puis le 126e RI, le 110e RI fait aussi figure aussi de possible, et il serait alors remplacé à la BFA (un symbole qu'il ne faut pas toucher) par le 1er RI. Comme évoqué ici en début d'été, la 11e BP pourrait aussi perdre un de ses RPIMa.
Le 4e RD serait bien dissous, mais le 1er REC prendrait sa place à Carpiagne, se rapprochant des autres régiments de la 6e BLB.
De même, les pronostics semblent aussi condamner l'actuelle présence de l'ALAT à Etain, et à la place, certains y verraient bien les drones du 61e RA, présent à Chaumont. Il se rapprocherait ainsi lui aussi de sa brigade d'origine.
Pour le renforcement (+1000) des effectifs du COS, aucune décision formelle n'a encore été prise, par delà, celle, évidente, de renforcer déjà l'effectif des unités déjà inscrites dans le périmètre. Les priorités émises par l'ancien GCOS montrant clairement la voie, avec plus de Caracal, de maintenance, et ensuite, d'opérateurs. Sur tous ces dossiers, l'armée de terre semble se montrer plus combattive en cette rentrée qu'au début de l'été.
Le casse-tête continue, mais en silence.

(1) la solution alternative, pas forcément rationnelle, étant de réduire les effectifs par régiment existant.