vendredi 27 juillet 2012

Livre Blanc : déjà des bugs... et des avertissements

La commission du livre blanc a tenu hier sa première réunion, et de façon étonnante, son décret de création est paru le lendemain, sans même les noms des parlementaires concernés. Ces derniers ont semble-t-il d'ailleurs été avisés assez tard, si bien que seulement deux (sur six) ont pu siéger lors de cette première réunion formelle. Il s'agit des présidents des deux commissions de défense du Sénat (Jean-Louis Carrère, SOC) et de l'assemblée nationale (Patricia Adam, SOC). Le sénateur Daniel Reiner (SOC), les députés Christophe Guilloteau (UMP) et Eduardo Rihan Cypel (SOC), prévenus trop tard, n'ont pas pu se libérer. Notons que cette commission, comme la précédente, manque curieusement de femmes (trois), mais que, par contre, le nombre et le niveau des militaires a été sérieusement remonté. Les trois chefs d'état-major d'armée sont présents (1) et l'ont d'ailleurs fait savoir, en s'enfiltrant dans la brèche ouverte par Patricia Adam (2). Encore vice-présidente de la commission de défense, elle avait été la première à demander la révision du livre blanc, il y a plus d'un an. Cette fois, elle a prévenu du risque de court-termisme de cette commission-ci. Le CEMM puis le CEMAT ont abondé, rappelant que le modèle qui sortirait de cette commission-ci engageait sur trente ans. Si des responsables des services de renseignement sont bel et bien présents (DGSE, DCRI), il manque deux grands absents, le DRM (représenté en quelque sorte par son chef, le CEMA) et le DPSD (3). Ajouter deux chaises n'aurait cependant pas compromis l'équilibre de la table retenue. Surtout si la priorité est bien de donner plus d'efficacité à ces mêmes services de renseignement.

(1) ainsi que le SGA et le major-général des armées.
(2) la seule survivante, avec Jean-Claude Mallet, de la précédente commission.
(3) mes différends avec la DPSD sont bien connus, il s'avère néanmoins que le travail mené par ce service peut être utile, et pas qu'en opex. Cet oubli est d'autant plus étonnant que la commission travaille dans des locaux bien connus de la DPSD, à Saint-Thomas d'Aquin.