dimanche 5 février 2012

Invalides (2) : En mémoire de Georges Morin

(voici la suite de notre reportage diachronique aux Invalides. Le premier épisode peut être lu ici.)


Une trace laissée par le passage des aviateurs alliés (photo : Jean-Marc Tanguy).


Georges Morin avait été blessé aux yeux, pendant la première guerre mondiale, et pendant la suivante, est employé à l'ONACVG, aux Invalides. Avec sa famille, il refuse la défaite, et choisit la résistance dans le réseau "Action et Vengeance" de la France combattante. 130 pilotes alliés seront hébergés au-dessus de l'église du soldat des Invalides, entre charpente de chataîgnier et voute de l'édifice.

La charpente en châtaignier qui servait d'horizon principal aux pilotes pendant leur séjour aux Invalides. (photo : Jean-Marc Tanguy).

Par un orifice par lequel on lâchait des pigeons, sous l'ancien régime, les pilotes peuvent entendre la messe servie aux Allemands, quelques dizaines de mètres plus bas.
Ils profitent de la discrétion apportée par les toits pour prendre l'air, peut-être fumer une cigarette.
Dénoncée aux Allemands le 5 juillet 1944, la famille Morin est déportée dans les camps. L'ancien blessé de guerre, médaillé militaire, décoré de la croix de guerre, n'en reviendra pas : il meurt en décembre 1944. Seules sa femme et sa fille en reviendront.
Sur les toits des Invalides, à proximité immédiate de la cache des pilotes (photo : Jean-Marc Tanguy)

(demain la suite de notre reportage diachronique aux Invalides : une PME bien rodée)