vendredi 22 avril 2011

GAN : une escale pas exclue

Le groupe aéronaval (GAN) français, le seul à opérer devant la Libye, pourrait être amené à faire un break de quelques jours dans un port méditerranéen. La décision, évidente n'a pas été formellement prise, mais elle a déjà fait l'objet de réflexions très avancées. Une confirmation traduirait le besoin, pour les personnels du GAN, de recharger les batteries, ce qui n'avait pas été totalement fait entre le retour d'Agapanthe 2010 et leur retour à la mer. Quoiqu'on n'ait pas de stastiques fiables sur le sujet, le rythme semblerait assez élevé pour les navigants du groupe aérien embarqué (GAE) avec quatre à six largages par jour. Le temps entre deux missions serait plus court, aussi, dans la marine que dans l'armée de l'air, comme ce blog avait déjà pu l'expliquer. L'armée de l'air a déjà pu, elle, effectuer une relève de ses pilotes, après une cinquantaine d'heures de vol en moyenne par navigant.
Le nombre de pilotes qualifiés dans l'aéronavale est structurellement extrêmement faible, on les compte sur les doigts de cinq mains, et le format humain actuel de l'aéronavale ne comporte pas le moindre bout de gras. A titre d'exemple, il n'y a que deux officiers d'appontage, des hommes expérimentés pourtant essentiels pour faire le fonctionner le PA.
Un rythme trop haut pourrait avoir générer des risques difficiles à accepter en termes de sécurité des tirs, ou des vols.
Ce même rythme imposé aux navigants l'est, de la même façon aux appareils et leurs maintenanciers, où, là aussi, et comme ce blog l'a déjà expliqué, la marine ne dispose d'aucune réserve. Les no-fly days (NFD), tombant à période fixe, n'étant qu'une légère marge de manoeuvre pour faire souffler cette base aérienne qui flotte à 15 minutes de vol de la Libye.
L'autre problème, qu'il ne faut pas escamoter, repose dans la capacité de la France à trouver une façon de compenser l'absence de la quinzaine de sorties actuellement assurées par la marine. Si c'est possible : l'armée de l'air a réussi, à plusieurs reprises, à rendre indolores pour l'OTAN les NFD du PACDG. Le faire plusieurs jours d'affilée, même avec des Mirage 20000D relocalisés à Suda, sera difficile.