lundi 20 avril 2009

Afghanistan : tout le monde à 6 mois ?


Depuis que l'armée de Terre est passée à des séjours à six mois en Afghanistan, les autres intervenants du théâtre, comme l'armée de l'Air, s'interrogeaient sur l'opportunité de passer ou pas, à six mois. Selon nos sources, la décision a été prise, ou ne va pas tarder à l'être, pour des raisons d'homégénéisation, et en fait, de coûts. Actuellement, le spectre est large, dans l'armée de l'Air : les PN (personnels navigants) effectuent des séjours de deux mois, comme les commandos chargés de la personnal recovery (avec les Caracal). Les non navigants oscillent entre deux et quatre mois selon les spécialités. Et certains, comme les commandos parachutistes insérés dans les OMLT comme TACP sont déjà passés à six mois.
De leur propre aveu, les PN ne recherchent pas à allonger leur séjour sur place, préférant par contre plusieurs séjours dans l'année. Les missions des chasseurs semblent suffisamment éprouvantes (si si, je le réécris, quitte à me faire chambrer...) et les transporteurs, quant à eux évoquent la difficulté à tenir toutes leurs qualifications dans l'état actuel des choses (deux à trois opex par an au 1.61 "Touraine" par exemple). Les hélicoptéristes, s'ils ont un avis sur le sujet, n'en font pas état. Ils ont trouvé en Afghanistan un terrain très tactique, adapté à leurs qualifications, ce qui n'était pas forcément toujours le cas auparavant. Ceci expliquant sans doute le cela. Dans les faits, un pilote du "Pyrénées" qualifié effectue au moins un séjour par an en Afghanistan, sinon deux et la plupart des équipages disposent aujourd'hui d'une solide expérience de l'Afghanistan que bien des pilotes de l'ALAT pourraient leur envier.

Notre photo : deux Caracal du "Pyrénées" en Afghanistan (crédit : Sirpa Air)